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L’échange de données produits, clé du succès d’une supply chain robuste

Par Mehdi Arhab | Le | It

Alors que l’association a récemment fêté son cinquantième anniversaire, GS1, ex Gencod-EAN, continue de faire sa renommée en standardisant les échanges de données entre entreprises dans le monde. Une action qui prend les airs d’une bénédiction, à un moment où s’assurer d’une supply chain résiliente est une absolue nécessité. Présentation : 

L’échange de données produits, clé du succès d’une supply chain robuste
L’échange de données produits, clé du succès d’une supply chain robuste

Dans un article à retrouver sur  Républik IT - Le Média, retraçant dans les grandes largeurs l’histoire et le rôle GS1, Cédric Lecolley, directeur commercial et filières et Xavier Barras, directeur des opérations de GS1 France sont revenus sur les missions de l’entité et sur ses enjeux. Dénombrant 57 000 membres en France, qui représentent un chiffre d’affaires mondial cumulé de 1 300 milliards d’euros et quelque deux millions d’adhérents dans le monde, GS1, association internationale sans but lucratif de droit belge (AISBL), standardise les échanges de données entre entreprises tout au long de la chaîne de valeur. 

La structure est l’opérateur d’un illustre système d’identification, le « code EAN », une suite de 13 chiffres identifiant de manière unique n’importe quel produit, matérialisé le plus souvent par un code-barres. Une forme de langage universelle du commerce bien connue des entreprises et du grand public depuis plusieurs dizaines d’années désormais, qui touche n’importe quelle marchandise et qui n’est pas prêt de s’essouffler.  « Nous avons encore de la marge en capacité à codifier », témoigne Cédric Lecolley. Chaque jour, pas moins de dix milliards de codes-barres sont scannés tout au long de la chaîne logistique, jusqu’au passage en caisse, afin de permettre au commerce de demeurer. Un chiffre assourdissant qui traduit l’ampleur du commerce et des échanges à l’échelle internationale. 

La data, ou l’origine d’une supply chain fluide et efficace

Les systèmes d’identification produits mis en œuvre au sein de GS1 sont ouverts et libres de droits. Le code-barres est issu d’un brevet IBM, le QR code d’un brevet Toyota. Tous deux ont d’ailleurs été basculés dans le domaine public avant leur implémentation par GS1. Cette standardisation s’impose à tous les secteurs, filières et produits. Afin de disposer de codes pour leurs différentes lignes de produits, les entreprises doivent adhérer à GS1 à travers n’importe quelle organisation locale et payer une participation selon leur chiffre d’affaires, allant en France de 96 à 4 400 euros HT par an. L’entreprise obtient alors une plage de codes qui lui est propre, sans que celle-ci ne puisse être dupliquée. Avec une maxime : une référence produit, un code. Et de fait, si un produit change, le code est lui aussi modifié.

Le point de départ demeure l’identification mais c’est bien tout le schéma de données qui doit être standardisé

« Les règles étant mondiales, un artisan fabriquant en Lozère voit ses codes reconnus en Chine ou au Brésil », explique Cédric Lecolley au micro de Bertrand Lemaire. Outre l’identification produit et des entreprises, GSI opère également sur la capture de l’identification (RFID, code-barres, QR code…) et le partage de cette identification. Or, les informations échangées entre entreprises ne se limitent pas bien sûr au simple code d’une référence produit. Les données sont nombreuses et foisonnent. Elles touchent des aspects commerciaux bien entendu, mais aussi juridiques. Les fichiers Excel sont dès lors insuffisants, tant la supply chain peut-être riche et complexe. En ce sens, GS1 a mis en place le protocole d’échanges GDSN, pour Global Data Synchronisation Network, via un fichier XML. L’élaboration de ce protocole a été effectuée par un groupe de travail réunissant de nombreuses entreprises comme Carrefour ou encore L’Oréal. « Le point de départ demeure l’identification mais c’est bien tout le schéma de données qui doit être standardisé », prévient quant à lui Xavier Barras. 

L’ensemble des protocoles sont ensuite implémentés par des éditeurs qui intègrent les standards GS1 en toute interopérabilité ; ce qui oblige donc l’association à garantir le respect du standard par différentes solutions.