Stratégie supply

Lyreco : « Le fait d’avoir nos chauffeurs en propre est un véritable asset de Lyreco »

Par Guillaume Trecan | Le | Retail

Benoit Bocquet, qui vient de prendre les rênes de la supply chain de Lyreco en France, expose les grandes lignes de sa feuille de route et dresse le portrait de cette organisation totalement intégré avec sous sa responsabilité deux grands entrepôts et une flotte de 1 150 véhicules : 150 poids lourds, 300 véhicules utilitaires légers et 700 voitures.

Daniel Dendievel et Benoit Bocquet ex et nouveau directeur supply chain France. - © D.R.
Daniel Dendievel et Benoit Bocquet ex et nouveau directeur supply chain France. - © D.R.

Quel est votre périmètre de responsabilité ?

J’ai sous ma responsabilité environ 1 000 personnes, parmi lesquelles on retrouve les équipes prévision et approvisionnement, des équipes centrales basées au siège, près de Valenciennes, à Marly. Le reste de l’effectif supply chain se compose des équipes de nos deux entrepôts, l’un en Mayenne à Villaines-la-Juhel et l’autre en Bourgogne, à Digoin. L’ensemble de ces deux entrepôts cumule environ 90 000 m2. Celui de Villaines-la-Juhel livre la partie ouest de la France et celui de Digoin, la partie est. Ces deux entrepôts sont organisés en miroir l’un de l’autre, à la différence près que nous gérons l’ensemble des assortiments des EPI en Bourgogne et sur celui de Mayenne l’entièreté des références du mobilier. Les équipes supply chain France se répartissent pour moitié entre sites de préparation et livraison.

La mise en service d’Exotec va-t-elle changer à cette répartition ?

Le buffer que nous installons sur notre entrepôt en Mayenne intervient sur le bout de chaine, il va nous servir de machine de tri et de machine de palettisation pour la préparation des tournées. Ce buffer, qui aura 20 000 emplacements, nous permettra de mieux gérer les cut off des transports et de sortir les palettes le plus tardivement possible pour les destinations les plus proches. Il sera capable de stocker des colis d’un jour sur l’autre et près de la moitié des productions de la journée. Il nous permettra aussi de réduire l’accidentologie et la pénibilité liée à la manipulation de charges lourdes lors de la préparation de commandes. Nous allons également gagner en précision, en qualité et en productivité sur le bout de chaine.

Nous avons également notre propre flotte et c’est pourquoi j’ai dans mes attributions la gestion du parc de véhicules

Votre logistique est donc totalement internalisée ?

En effet et même la quarantaine de centres d’éclatement sont opérés par Lyreco. Nous avons également notre propre flotte et c’est pourquoi j’ai dans mes attributions la gestion du parc de véhicules de Lyreco France. Il comprend 1 150 véhicules : 150 poids lourds, 300 véhicules utilitaires légers et 700 voitures.

Quels sont les grands axes de votre feuille de route ?

Le principal consiste à maintenir le niveau de service qui est aujourd’hui reconnu par nos clients. Le fait d’avoir nos chauffeurs en propre est un véritable asset de Lyreco. Nous les considérons comme « chauffeurs, livreurs, ambassadeurs » et la fidélité à la marque repose en grande partie sur leurs épaules. Nous devons également adapter aux évolutions du marché à la fois la partie logistique préparation et la partie livraison. La seconde vie, que nous avons développé dans les cadres des JO Paris 2024, en est un exemple. C’est un sujet sur lequel la France est pionnière au sein du groupe. Aujourd’hui nous apportons à nos clients du produit et du service, nous devons donc continuer à travailler sur la partie service, la valeur ajoutée au-delà des produits. Nous proposons aujourd’hui un certain nombre de services : la location de machines à café, de fontaines à eau… Nous devons également poursuivre la Road Map développement durable. La supply chain doit contribuer à réduire les externalités négatives. Sur les 300 VUL, nous avons l’objectif d’avoir 100 VUL électriques en 2026. Nous opérons actuellement au centre de Paris des vélos cargos au départ d’une péniche à Paris.

Portrait

Benoit Bocquet a pris progressivement ses fonctions, depuis la fin du printemps dernier, en remplacement de Daniel Dendievel qui prendra prochainement sa retraite et assure pour l’heure une mission de déploiement d’un outil de S&OP (Relex). Il reporte au directeur général France en hiérarchique et en fonctionnel au directeur supply chain groupe, Frédéric Perrat. Il a fait l’essentiel de sa carrière dans le retail, dans la logistique et les opérations successivement chez, Mobivia, Promod, Castorama, Kingfisher, Arvato et Décathlon.