Ekoï : « Livrer vite et bien est une priorité stratégique »
Par Guillaume Trecan | Le | Retail
Pietro Cicoria, directeur des opérations de la marque française préférée des équipes cyclistes, Ekoï, confirme l’importance du nouvel entrepôt mécanisé dont le groupe vient de se doter pour accompagner la forte croissance de ses ventes.
Quel est votre périmètre de responsabilité et la nature des flux que vous gérez ?
En tant que directeur des opérations, je m’occupe de toutes les opérations d’Ekoi dans le monde entier. Je dirige une équipe d’une vingtaine de personnes, l’entreprise compte 70 personnes. Nous travaillons à 100 % en e-commerce, en direct avec nos clients en B2C depuis notre site internet. Nous proposons 800 articles différents. Nous habillons les cyclistes de la tête au pied, des chaussures aux casques, en passant par différents accessoires. Nous expédions toutes les marchandises, vers le monde entier, depuis notre dépôt central qui est maintenant à Puget-sur-Argens (83).
Nous avons décidé d’investir plus de 7 millions d’euros dans ce nouvel entrepôt qui fait quatre fois la taille du précédent
Qu’est-ce qui a justifié l’investissement important qu’Ekoï vient de réaliser dans la mécanisation de cette nouvelle plateforme ?
Notre précédent entrepôt ne nous permettait pas de voir venir l’avenir sereinement. Le groupe réalise une croissance annuelle comprise entre +20 % et +30 % qui nous a conduits en 2023 à 50 millions d’euros de revenus. Les expéditions restent notre premier poste de dépenses et livrer vite et bien est une priorité stratégique. Nous avons décidé d’investir plus de 7 millions d’euros dans ce nouvel entrepôt qui fait quatre fois la taille du précédent pour augmenter notre productivité dans l’envoi de commandes et absorber la croissance avec un niveau de qualité intact.
Les déplacements de nos collaborateurs ont été divisés par trois ou quatre
Quels bénéfices concrets tirez-vous de ce nouvel outil logistique ?
Nous sortons d’une phase de stabilisation de l’outil et nous commençons à en voir les bénéfices, à savoir une augmentation de la productivité de 30 %. Nous pouvons traiter plus de 6 000 commandes par jour. Ce système nous permet aussi de rentrer en stock la marchandise d’un conteneur en deux ou trois heures. Ce changement nous a aussi permis d’apporter un confort supplémentaire aux préparateurs de commande. Les déplacements de nos collaborateurs ont été divisés par trois ou quatre.
Accompagnés par l’intégrateur Matilog nous avons choisi un système de convoyage BOA Concept. L’utilisation de la RFID nous permet de limiter les erreurs et de fiabiliser nos stocks. Le niveau d’erreur dans nos commandes a drastiquement chuté grâce à la traçabilité de la commande qui passe trois différents stades de contrôle avec la puce RFID.
Sur quels critères avez-vous retenu la solution de BOA Concept ?
Pour nous qui ne sommes pas des spécialistes de la logistique, il était important de disposer d’une solution clé à main, et c’est ce que Matilog nous a proposé. La référence de Spartoo a par ailleurs retenu notre attention.
Nous travaillons en nous projetant dans l’avenir avec une tendance de croissance de 20 % à 30 % par an
Quels sont les prochains leviers de performance pour la supply chain ?
Nous travaillons en nous projetant dans l’avenir avec une tendance de croissance de 20 % à 30 % par an. Cet outil dans lequel nous avons investi peut évoluer facilement et suivre une augmentation considérable de nos commandes, en ajoutant des gares de travail. Nous projetons aussi de nous doter d’un outil d’automatisation de la préparation des cartons. En 2026-2027, nous aurons une machine qui préparera les cartons automatiquement, selon la nature de la commande et le nombre d’articles à l’intérieur.
La mise en place de cet outil a-t-elle impliqué une importante transformation des postes de travail ?
Pendant les trois mois de stabilisation de l’outil, Matilog nous a accompagnés avec des formations sur le terrain. Nous avons créé de nouveaux postes dans la préparation de commande. L’intérêt, c’est aussi que, maintenant, nos collaborateurs en entrepôt ont gagné en polyvalence dans leurs tâches, ce qui améliore leur confort de travail.