La plateforme de gestion des transports Cargoon s’implante en France
Par Guillaume Trecan | Le | It
La plateforme Saas de gestion des transports Cargoon s’implante en France, avec l’ambition de signer une dizaine de clients français dans les douze prochains mois, en particulier sur le segment ETI PME. Un objectif conduit par Olivier Schuman, recruté en octobre dernier.
En 2022, la plateforme d’échanges entre chargeurs et transporteurs Cargoon a enregistré 5,2 millions d’euros de chiffre d’affaires avec, déjà, 4 000 clients chargeurs, essentiellement des sociétés qui produisent en masse et commandes des camions complets. Une année faste qui représente plus de 60 % de croissance, liée d’une part à l’inflation (+7 % en France et +14 % en Pologne), d’autre part au développement fonctionnel de la solution, mais aussi à une expansion géographique. C’est naturellement vers l’ouest que se tourne le regard des dirigeants de Cargoon. « La société a des ambitions européennes qu’elle n’avait pas forcément avant. Etant leader en Europe de l’Est Cargoon trouvera plus facilement de l’expansion à l’Ouest et nous avons désormais les moyens de le faire », analyse le directeur général de Cargoon, Antoine Bertrandy.
Quatre nouvelles implantations européennes en 2022
Avant la France, quatre autres bureaux ont été créés en 2022, à Barcelone, Amsterdam, Milan et Cologne, qui complète ceux de Cargoon, à Berlin, en Pologne et en Ukraine. La société emploie au total 170 collaborateurs. Côté France, l’équipe conduite par le tout nouveau directeur commercial France, Olivier Schuman compte pour l’heure cinq personnes : responsables services clients, directeur de projet, commercial, et fonction support.
Nous mettons en place un outil qui va faciliter la communication entre un chargeur et son écosystème
Cette plateforme, qui met en relation des chargeurs avec des transporteurs et des commissionnaires, tire en partie sa force de sa maison mère, le groupe polonais Trans.eu, une bourse de fret qui regroupe 25 000 transporteurs et 9 000 commissionnaires dans toute l’Europe. « Nous mettons en place un outil qui va faciliter la communication entre un chargeur et son écosystème », résume Antoine Bertrandy, qui insiste sur le fait que Cargoon n’a pas vocation à renvoyer vers cette bourse de fret, mais plus souvent vers les transporteurs sous contrat avec les chargeurs clients. Dans les faits, 5 % à 15 % de l’activité de Cargoon se fait avec des transporteurs et commissionnaires référencés sur la bourse de fret de Trans.eu.
Au-delà de l’écosystème du transport référencé par Trans.eu, Cargoon va s’appuyer sur la force de frappe de ses 1 000 collaborateurs, en particulier son équipe de 250 développeurs. De son côté, sur les 170 salariés de Cargoon, pas moins de 110 sont rattachés à des fonctions informatiques.
Quatre à six semaines d’implémentation
Ce soutien confère un avantage concurrentiel certain à Cargoon, dans la mesure où Trans.eu lui permet de s’appuyer sur un service relations clients d’une centaine de personnes parlant une vingtaine de langues. C’est un atout de poids qui permet aux éditeurs de la solution de revendiquer un déploiement en quatre à six semaines et une prise en main simplifiée pour chargeurs et transporteurs et compte ainsi séduire sa cible privilégiée des ETI et PME. « Nous allons automatiser 80 % à 90 % de l’affrètement », promet Olivier Schuman.
Côté fonctionnalités, Cargoon propose cinq principaux modules déployables à la carte : un module de gestion des appels d’offres, un module d’allocation du transport, un module de gestion des quais (« Dock Scheduler ») ; un module de visibilité et un module de reporting. Les développements fonctionnels en 2022 se sont concentrés sur les modules de visibilité et Dock Scheduler. Le module de visibilité qui porte sur la gestion de l’exécution, des réclamations et de la documentation bénéficie notamment d’un partenariat non exclusif avec Project 44 et fait l’objet d’un POC en cours pour une fonctionnalité e-CMR. Dans l’écosystème de partenaires de Cargoon, figurent également AWS pour le cloud, PTV pour le calcul de CO2, Tableau (Salesforce) pour le reporting et, pour la blockchain, avec Hyperledger (IBM) et un groupe de travail GS1.