Objectifs mutualisation et digitalisation pour la logistique du groupe Nice-Matin
Par Mehdi Arhab | Le | Green
Promu directeur des opérations et de la logistique du groupe Nice-Matin en juin dernier, Thomas Cantone concentre tous ses efforts pour améliorer la qualité de service. Faisant du développement durable une composante essentielle de son action, il s’attache à mutualiser les moyens de transports pour la livraison des diffuseurs de journaux et à améliorer la qualité de vie au travail des porteurs salariés du groupe.
Chaque jour, le groupe Nice-Matin est confronté à un défi de taille : celui d’assurer la distribution d’une trentaine de titres, en plus du sien (et de ses éditions régionales), dans 1 560 points de ventes nichés dans le Var, les Alpes-Maritimes ainsi qu’à Monaco et de ses 50 000 abonnés, cela sur 400 tournées. Une mécanique qui réclame un modèle logistique rigoureux, sacrément rôdé. Pour le modeler et le parfaire, le groupe de presse peut compter sur l’expertise Thomas Cantone. Entré dans le groupe en janvier 2016 comme responsable process logistique et commerciale, il a gravi les échelons, doucement mais sûrement, devenant successivement responsable logistique et portage, directeur de la logistique et de la diffusion et, enfin, directeur des opérations et directeur logistique du groupe.
Une double casquette qu’il a enfilé en juin dernier, avec une envie : celle d’améliorer la qualité de service. Il anime avec ses équipes le réseau de distribution du journal et de la trentaine de titres extérieurs évoqués ci-dessus. Cela regroupe le service transport, à savoir la récupération des journaux au centre d’impression et de livraison des plateformes de Nice-Matin ; le portage, autrement dit la livraison des abonnés à domicile ; ainsi - donc - que la livraison des journaux dans les kiosques et autres points de vente.
Chaque nuit, un nouveau contre-la-montre
Pour ce qui est du portage, sur la partie interne, Thomas Cantone compte sous sa responsabilité un chef de service, plusieurs managers et coordinateurs, une équipe administrative, ainsi qu’une centaine de porteurs salariés. Sur la partie externe, il opère avec trois plateformes, une dans les Alpes-Maritimes et deux dans le Var, dont le service s’articule autour de près de 300 VPC. Pour ce qui est de la partie transport, il est accompagné par un chef de service. Les opérations de transports sont bien entendues sous-traitées. Ainsi, chaque nuit, trois poids lourds et pas moins de 24 fourgons affluent du centre d’impression du groupe Nice-Matin. En plus de tout ce petit monde, deux gestionnaires administratifs appuient également Thomas Cantone dans la gérance des titres de presse extérieurs que le groupe distribue et s’attachent à délivrer tous les états dont la direction des opérations et de la logistique a besoin pour assurer ses suivis.
La mutualisation du transport et la distribution de nouveaux titres de journaux
Nous allons prochainement démarcher des titres de la Presse Quotidienne Nationale (PQN) pour qu’ils nous confient leur distribution
Comme évoqué, Thomas Cantone met un point d’honneur à garantir une offre de service optimale. Toutefois, sa tâche n’est pas des plus commodes, en raison notamment d’une organisation logistique complexe, à flux tendu et d’une pénurie de main-d’œuvre. Il tente conséquemment d’identifier quelques pistes pour contourner cette contrariété et pour renforcer la couverture de son groupe dans la région, tout en ajustant au maximum l’offre sur la demande. « Il est de plus en plus difficile de recruter des porteurs. Nous nous réorganisons donc sans cesse pour maintenir une qualité de service satisfaisante à destination de nos clients, explique Thomas Cantone. Notre objectif est de se développer sur le portage. Nous allons prochainement démarcher des titres de la Presse Quotidienne Nationale (PQN) pour qu’ils nous confient leur distribution. Sur le réseau, nous mutualisons également nos moyens de transports pour la livraison des diffuseurs de journaux ».
La mutualisation, justement, constitue un symbole de la feuille de route de Thomas Cantone. Résolument porté sur les questions liées aux développement durable, il voit en cette approche l’occasion de réduire sensiblement l’empreinte carbone des opérations transports du groupe Nice-Matin, mais aussi l’occasion d’optimiser son schéma logistique. « C’est la clé de notre futur. Nous mutualisons désormais au maximum les livraisons de journaux, aussi bien par le biais de nos transports que de notre portage avec d’autres produits désormais », confirme Thomas Cantone.
Une nouvelle plateforme logistique prévue pour l’année 2024
Dans le même sens, le groupe Nice-Matin, qui travaille depuis quelques années avec des transporteurs dont la flotte de fourgons est 100 % électrique, pourra compter sur une nouvelle plateforme logistique flambant neuve, située dans la capitale de la Côte d’Azur. Ce site, dont l’ouverture est prévue pour le début d’année 2024, permettra de servir les abonnés de Nice-Matin situés en zone urbaine. Les tournées seront uniquement opérées par des vélos à assistance électrique. Un (autre) moyen respectueux de déplacer ses journaux et de favoriser un peu plus le renouveau du portage au sein du groupe.
Pour cela aussi, Thomas Cantone travaille en outre à digitaliser les listes de distribution des porteurs de Nice-Matin. Son ambition est simple, mais limpide : veiller à ce que la transmission d’information entre un porteur sur le terrain, de nuit, et l’équipe administrative, le jour, se fasse exclusivement par voie digitale de façon à en finir définitivement avec le papier. « Le but est de remplacer à terme toutes les listes en papier par des smartphones et d’atteindre le zéro papier », conclut-t-il.