[Supply Days] La data de la supply chain, une mine d’or !
Par Guillaume Trecan | Le | It
L’atelier n° 6 des Supply Days a remporté un vif succès autour de la question du traitement de la data dans la supply chain. Un sujet co-animé par Ider Oudad, président d’IoD Solution qui détaille une méthode en quatre étapes.
Pour le président du cabinet de conseil IoD Solution, Ider Oudad, la démarche d’une direction supply chain qui souhaite tirer le meilleur profit des données qui passent entre les mains de ses collaborateurs doit être structurée en quatre points. La première étape consiste bien entendu à identifier son potentiel en matière de data. Cette phase n’implique pas seulement un inventaire des données utilisables, mais surtout des besoins métier auxquels la manipulation de certaines données en particulier pourra répondre.
Pour cette responsable supply chain d’un grand groupe de cosmétique, il s’agit en particulier des données d’approvisionnement, de stocks et de ventes, qui doivent être mises au service d’une planification plus efficace. Pour le directeur supply chain d’un constructeur automobile, ce sont des données multiplies, internes et externes, qui alimentent sa tour de contrôle et lui permettre de réagir plus vite aux congestions de la chaine logistique internationale. Pour la responsable supply chain d’un grand distributeur spécialisé, ce sont notamment des données volumétriques sur le conditionnement des produits reçus et expédiés par ses plateformes logistiques, nécessaires pour améliorer l’efficacité logistique et transport et servir, in fine, une trajectoire de décarbonation.
Des données pour casser les silos
Partant de cette identification, il revient à la direction supply chain de concevoir des outils susceptibles de faire parler cette donnée et à les déployer opérationnellement. C’est un travail qu’il n’est pas question de faire seul. Les plus grands groupes, s’efforcent de constituer en leur sein des équipes de data analysts, mais elles associent presque toujours la direction des systèmes d’information à ce travail ainsi que d’autres fonctions en interne. La data a, en effet, le pouvoir de décloisonner les fonctions. En ouvrant par exemple la porte des ventes et du marketing, la supply chain peut leur apporter un éclairage sur les conséquences sur toute la chaine de valeur amont, de leurs ambitions commerciales.
Reste une quatrième étape qui constitue en réalité le socle de l’ensemble : l’acculturation de toute l’entreprise à la valeur de la data. Ainsi cette responsables supply chain d’un distributeur spécialisé qui témoigne de la difficulté de faire renseigner précisément des informations sur les dimensions des packaging par les opérateurs de terrain. Un défaut qui est parfois dû à un manque d’outils ergonomiques pour enregistrer facilement ces informations, mais le plus souvent imputable au management qui n’a pas pris le temps de faire prendre conscience de la valeur des datas.