Les préoccupations data et RSE au plus haut pour la supply chain
Par Guillaume Trecan | Le | It
Mené par Research Insight, cellule de prospective d’IBM et par le spécialiste de l’Execution Management, Celonis, l’étude « The resilient digital supply chain : How intelligent workflows balance efficiency and sustainability », pointe la montée au premier plan des sujets de digitalisation et de RSE au lendemain de la crise sanitaire.
Le panel de cette étude porte sur environ 500 directeurs supply chain répartis dans le monde, interrogées au premier trimestre 2022, œuvrant dans des entreprises de plus de 500 millions de dollars de chiffre d’affaires. Plus de la moitié d’entre eux (53 %) place la transformation numérique de la chaîne d’approvisionnement comme l’avantage concurrentiel potentiellement le plus important des années à venir.
Des workflows en voie d’automatisation rapide
Sur ce point, ils sont d’ailleurs très enthousiastes quant à leur capacité à faire la différence, puisque 72 % d’entre eux s’attendent à ce que leurs processus et workflows soient automatisés au plus tard dans les cinq prochaines années. Ils estiment également que 27 % de leurs flux de travail seront activés par l’IA au cours de la même période, passant à 33 % d’ici 2030.
L’adoption du cloud pour améliorer l’accès aux données en temps réel est citée en première ligne de leurs projets par 69 % des directeurs supply chain, suivie par le développement de workflows agiles pour améliorer leur capacité de réaction (45 %), l’accroissement des usages de l’automatisation (45 %), l’application de l’IA à l’analyse de données (41 %), ou encore à la simulation de scenarii (39 %).
Analyse prédictive et machine learning
Invités à noter leur degré d’implémentation de nouvelles technologies, les professionnels de la supply chain interrogés citent en tête de liste l’analyse prédictive (92 % notent de 3 à 5 sur 5 leur degré d’implémentation), suivi par le machine learning (89 %) et les technologies de simulation par deep learning (82 %).
Le développement durable poussé par les codir
Cette étude met également en exergue la montée en puissance des questions de développement durable. Sur ce point, plus de la moitié des professionnels (51 %) affirment que leur entreprise est prête à sacrifier ses profits pour faire avancer leurs objectifs de développement durable. La pression sur ce sujet émane en particulier du comité de direction (70 %), des clients (66 %), des actionnaires (66 %) et du législateur (65 %).
En termes de bénéfice, la mis en conformité avec la réglementation arrive pourtant en première ligne (62 %), suivi par la maîtrise du risque réputationnel (60 %). Mais la création de valeur apparaît tout de suite après, avec une longue liste d’enjeux adressés : l’exploitation de nouveaux domaines d’innovation (58 %), la réduction des déperditions dans le cycle de vie des produits (56 %), la création d’avantages concurrentiels (51 %), les gains d’attractivité de nouveaux talents (50 %), la diminution de l’usage des ressources (49 %).
Les principales actions entreprises visant, dans l’ordre, à améliorer l’efficacité énergétique (50 %), adopter des pratiques d’économie circulaire (45 %), utiliser plus de matières naturelles ou recyclées (39 %).