Les décideurs supply chain veulent améliorer leur SI pour fluidifier leurs opérations d’entreposage

Manhattan Associates, connu pour ses solutions supply chain et omnicanales, a dévoilé tout récemment les résultats de sa première étude dédiée aux opérations d’entreposage. Menée en partenariat avec Vanson Bourn, cette enquête, pour laquelle 2 000 professionnels de la supply chain ont été interrogés dans le monde entier, révèle que pour l’écrasante majorité des donneurs d’ordre l’infrastructure informatique de leurs opérations d’entreposage nécessite, a minima, quelques projets de modernisation. Plus de huit répondants sur dix (84 %) avouent par ailleurs rencontrer des difficultés pour retenir leur personnel et ce alors que 73 % des répondants assurent devoir gérer davantage de volumes de marchandises ces douze derniers mois.

De fait, de nombreuses entreprises prévoient de lancer un projet de transformation de leurs entrepôts. Elles comptent pour cela adopter de nouveaux outils susceptibles de les aider à les piloter finement et des technologies connexes qui les aideront à mieux appréhender leurs opérations logistiques. Les entreprises sont à ce titre assez optimistes quant à leur avenir sur le sujet. Les décideurs supply chain assurent, majoritairement, que leurs équipes sont enthousiasmées par les possibilités qu’offrent d’une part l’IA générative (75 %) et la robotisation (72 %). Plus de la moitié des répondants (55 %) estiment que leurs opérations d’entreposage peuvent être grandement améliorées. Et à leurs yeux, il est plus que nécessaire qu’elles le soient rapidement pour répondre notamment à un enjeu qu’est la satisfaction client. Cela permettra aux professionnels de la supply chain de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée et d’en finir complètement avec les tâches manuelles.

Des outils digitaux qui doivent être modernisés pour gagner des points d’excellence

Pour les entreprises il s’agit avant tout de gagner en agilité, en flexibilité et de toucher du doigt l’excellence opérationnelle. Car derrière, elles y gagneront en productivité, en efficacité et généreront davantage d’économie d’échelle. Au Royaume-Uni, deux tiers (67 %) des personnes interrogées estiment que des améliorations sont possibles. Il en va de même pour les décideurs australiens, néerlandais et belges. Ils sont en effet quatre répondants sur dix à juger que l’infrastructure informatique de leurs opérations d’entreposage doit être revue de fond en comble. Le besoin d’innovation est donc grand, d’autant plus dans le secteur manufacturier, où près de la moitié (49 %) des personnes interrogées estiment que l’infrastructure informatique de leurs opérations d’entreposage doit être complètement modernisée.

Pour autant, l’adoption de nouvelles solutions n’est pas encore quelque chose de très prégnant. Seules deux cinquièmes des entreprises indiquent avoir implémenté des outils nouvelle génération. Cela leur confère un avantage concurrentiel certain, tandis que les autres commencent de fait à accuser un retard. Les entreprises qui disposent d’outils vieillissants, voire d’aucun outil pour gérer leurs entrepôts, voient leur agilité et leur productivité être réduites très sensiblement. À cela s’ajoute un risque : celui de ne pas être en mesure de faire face à des contrecoups et menaces. Comment y parvenir sans outil d’orchestration et d’aide à la décision ? Là est toute la question.

La rétention du personnel, un sujet de premier plan qui peut être comblé par les outils digitaux et solution de robotique

Au Royaume-Uni, l’adoption de système de robotique, de dimensionnement des colis et de préparation vocale est plus faible que dans les autres pays étudiés. En revanche, l’implémentation de logiciels de gestion d’entrepôts et l’utilisation de systèmes de gestion de transport sont bien plus démocratisées outre-Manche. Le secteur pharmaceutique apparaît comme l’un des plus avancés parmi les secteurs d’activité étudiés, peut-être en raison de la nécessité de transformer leurs pratiques d’entreposage pour répondre à la demande accrue pendant la pandémie de Covid-19.

La gestion des entrepôts est devenue ces derniers temps un sujet de premier plan pour les décideurs supply chain. Il revêt une importance capitale car derrière se cache un enjeu immense : celui de la satisfaction des équipes. Bon nombre de répondants indiquent que le recrutement et la formation des intérimaires (41 %) est inscrit en bonne place dans leur liste de priorités. Ils sont même 80 % à dire qu’ils rencontrent des problèmes pour fidéliser leurs équipes. Et l’obsolescence de leur système d’information et le manque de moyen sur site ne les aideront pas à fidéliser leur personnel. Une difficulté à ne pas négliger quand on connaît les difficultés de certains pour recruter de la main-d’œuvre.

Au demeurant, même les entreprises les plus en avance sur le sujet rencontrent des difficultés, de tout type. La quasi-totalité des répondants (99 %) déclarent affronter des soucis dans leurs opérations d’entreposage. La complexité opérationnelle est citée par 27 % d’entre eux ; les difficultés à gérer différents canaux (magasin/e-commerce) par 26 %. Ils sont par ailleurs environ quatre répondants sur dix à faire face à une congestion importante et environ un cinquième assure qu’il est difficile de localiser les stocks/marchandises et de planifier leurs partenaires de transport. Voilà aussi pourquoi il est important pour les entreprises de se doter d’outils à la pointe, d’autant que l’augmentation de la demande pourrait bien accroître leurs difficultés si elles ne sont pas équipées en conséquence. À mesure que les défis se multiplient, la recherche de solutions s’impose. Les outils digitaux sont pensés pour aider leurs utilisateurs à résoudre les difficultés qu’ils rencontrent.