Transport routier de marchandises : une remontée de l’activité qui donne un peu d’espoir
Par Mehdi Arhab | Le | Route et fer
L’Union TLF indique, un peu contre toute attente, que les premiers résultats de l’enquête TRM, pilotée par le ministère des Transports, traduisent une remontée de l’activité. Les espoirs sont donc permis, même si les autres indicateurs de conjoncture restent assez défavorables.
Dans une infographie qui revient sur la conjoncture du transport routier de marchandises au premier trimestre 2024, l’Union TLF indique que les premiers résultats de l’enquête TRM, pilotée par le ministère des Transports, traduisent une remontée de l’activité. Un résultat qui pourrait en étonner plus d’un. Corrigées des variations saisonnières, les tonnes-kilomètres, comptes propre et pour autrui confondus, affichent une progression de 2,7 % relativement au trimestre précédent (t/t). Sur un an, le rebond est un peu plus faible, mais visible tout de même (+ 0,5 %). Une situation encourageante, d’autant que Le ministère a révisé les valeurs précédentes. Les 3e et 4e trimestres 2023 se révèlent ainsi un peu moins dégradés qu’en première estimation, établie en avril 2024.
Défaillances et pertes d’emploi
Néanmoins, les autres indicateurs de la conjoncture ne sont pas à la fête. Ils restent, comme l’affiche l’Union TLF, encore assez défavorable. La circulation des poids lourds a baissé sur le réseau concédé ; le nombre de défaillances d’entreprise du transport continue d’augmenter. D’après le cabinet Ellisphere, dont les données ont été communiquées par l’Officiel des Transporteurs à l’Union TLF, on dénombre 632 procédures collectives au 1er trimestre 2024. C’est 40 % de plus qu’au 1er trimestre de l’année précédente.
En matière d’emplois, la contraction continue de se faire ressentir. L’Union TLF indique que le secteur compte 2 400 salariés de moins d’un trimestre à l’autre. Sur un an, le secteur a perdu 1,1 % de ses effectifs. Le climat des affaires du transport routier de marchandises s’améliore, toutefois en juin, cet indicateur n’a toujours pas franchi sa moyenne de longue période. Le manque persistant de demande ; ressenti par 1 dirigeant du TRM sur 2 en avril, explique cette situation. Reste maintenant à savoir si la tendance du début d’année se confirme dans les mois qui viennent. Mais prudence est mère de sureté. Les baisses des volumes enregistrées ces derniers temps et les marges des entreprises qui se dégradent du fait de la forte augmentation des coûts ne sont sans doute pas qu’un lointain souvenir …