Jeux Olympiques 2024 : les entreprises doivent faire avec un manque de préparation
Par Mehdi Arhab | Le | Retail
Dans une étude récemment dévoilée, Manhattan Associates, célèbre éditeur de logiciels supply chain et omnicanal, révèle que bon nombre d’entreprises s’estiment ne pas être assez bien préparées face aux défis que vont provoquer les JO 2024. Et pourtant, plus de la moitié des entreprises interrogées anticipent un impact important des Jeux sur leurs activités logistiques.
Jeudi 25 juillet 2024, nous sommes à la veille de l’ouverture de l’événement sportif le plus important de l’année et peut-être même du siècle pour la France, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Les Jeux revêtent pour le pays une importance considérable, aussi bien sur le plan politique, social, sociétal et bien sûr, économique. Dans ce cadre, Manhattan Associates, célèbre éditeur de logiciels supply chain et omnicanal, a mené une enquête pour connaître les effets des Jeux sur les entreprises et la préparation logistique. Un tel événement perturbera forcément les flux, aussi bien logistique et ceux des individus, poussant les entreprises à développer de nouvelles stratégies logistiques.
Cette enquête a été conduite auprès de 128 entreprises. Elle révèle en premier lieu que 58 % des répondants ont anticipé un impact des Jeux sur leurs activités logistiques, dont 48 % un « impact élevé. Les principaux effets cités sont la baisse du chiffre d’affaires, les restrictions de circulation ou encore les perturbations logistiques. Et pour autant, beaucoup d’entre elles n’ont pas trouvé, selon leurs dires, les ressources nécessaires pour se prémunir des difficultés qu’ils pourraient rencontrer. Ainsi, quatre entreprises sur dix indiquent ne pas avoir mis en place de stratégie spécifique d’une part et, d’autre part, 80 % des interrogés estiment ne pas être ou ne pas très bien être préparés et équipés pour répondre à ce défi d’envergure que constituent les JOP. Seules 38 % des entreprises ont ajusté leurs niveaux de stock pour faire face à une potentielle augmentation de la demande.
Quelques entreprises prennent des dispositions particulières pour mieux faire face à cet événement extraordinaire
Ainsi, 20 % des entreprises indiquent avoir établi des partenariats avec des fournisseurs supplémentaires ou augmenté leur production pour garantir un approvisionnement continu pendant cette période exceptionnelle. Ils sont même 79 % parmi ce pool de répondants à avoir fait appel à des 3PL temporaires. Par ailleurs, 23 % des répondants au total assurent que leur entreprise a fait le choix de gonfler leurs stocks. Plus de la moitié des entreprises interrogées (57 %) considèrent que l’approvisionnement des magasins constitue le défi le plus important.
Face à l’ampleur des enjeux qui se dressent face à elles, beaucoup d’entreprises ont, tout de même, pris des mesures pour fluidifier autant que faire se peut leur logistique. Mais peu ont mis en place des plans de contingence (25 %). Un peu plus de quatre entreprises sur dix indiquent avoir pris des dispositions particulières pour assurer des livraisons efficaces pendant les jeux. Cela passe par une planification avancée (38 %), un suivi continu et des ajustements en temps réel (35 %), et un pilotage plus fin de la relation avec les fournisseurs et prestataires (31 %).
En matière de transport, 37 % des entreprises affirment avoir établi un plan alternatif face aux JOP. Des mesures spécifiques sur le dernier kilomètre ont été prises et des demandes de capacités supplémentaires ont été effectuées aux transporteurs contractuels. Une disposition qui n’entraînera pas dans 77 % des cas de surcoûts. Certaines entreprises répondantes pensent au demeurant pouvoir profiter d’externalités positives des JO. Ainsi, 6 % d’entre elles vont en profiter pour lancer de nouveaux produits, 13 % ont décidé d’élargir leur gamme de produits et 69 % anticipent des volumes d’affaires bien plus importants.
Du point de vue des RH, 12 % des entreprises répondantes prévoient de recruter du personnel pour répondre à la hausse potentielle de la demande. Près de quatre entreprises sur dix (38 %) ont prévu de former leur personnel sur de nouveaux process.