Stratégie supply

But Conforama : « Unir nos volumes pour accroître notre fréquence de livraison et les services »

Par Guillaume Trecan | Le | Retail

Sébastien Bellone, directeur transport de Conforama détaille les contours du premier appel d’offres groupé entre Conforama et But, une étape clé dans le rapprochement entre les deux enseignes. Un marché conséquent de plus de 60 millions d’euros pour assurer un million de livraisons au départ de 500 magasins.

Sébastien Bellone, directeur transport, Conforama. - © D.R.
Sébastien Bellone, directeur transport, Conforama. - © D.R.

Vous lancez le premier appel d’offres transport commun issu de la fusion But Conforama. Quel en est le périmètre ?

Nous avons lancé cet appel d’offres cette semaine. Il s’agit d’assurer environ un million de livraisons à domicile pour toutes nos gammes - électro-ménager comme meubles -, au départ de nos 500 magasins But et Conforama. Notre objectif consiste à unir nos volumes pour accroître notre fréquence de livraison et les services pour les clients. Cela n’impactera pas nécessairement un grand magasin d’une métropole qui a déjà quatre ou cinq camionnettes à sa disposition, mais le bénéfice sera important pour nos plus petits magasins de province pour lesquels nous arrivons difficilement à effectuer deux ou trois tournées par semaine et qui pourront peut-être désormais s’appuyer sur une tournée quotidienne. Notre réseau compte 170 magasins Conforama et 330 magasins But, dont une partie de franchisés. Il s’agit d’un marché de plus de 60 millions d’euros.

Quels services supplémentaires souhaitez-vous obtenir de vos prestataires dans le cadre de cet appel d’offres ?

Il s’agit de livrer nos produits jusqu’au domicile de nos clients, jusqu’à la mise en service des appareils électro-ménagers. En plus de cela, nous mettons en œuvre des livraisons express en J+1, voire - à partir de nos magasins les plus importants dans les grandes agglomérations -, des livraisons dans l’après-midi pour les commandes effectuées en magasin avant 13 heures.

Notre objectif principal consiste à améliorer la qualité de service de nos livraisons

Êtes-vous confiant dans la capacité du marché prestataire à répondre à vos besoins ?

Notre objectif principal consiste à améliorer la qualité de service de nos livraisons. Nous allons mettre en place un système de bonus-malus visant à inciter nos transporteurs à contribuer à l’amélioration de notre NPS. Le marché est en pleine restructuration. Beaucoup de PME ou de startups du secteur de la livraison dernier kilomètre sont maintenant passées dans le giron de grands transporteurs. Le groupe Jacky Perrenot a racheté Agediss, ID Logistic a racheté Colisweb, C Chez Vous a été racheté par La Poste…

Le marché devait en effet être rationnalisé pour pouvoir proposer des offres nationales, avec un service de même qualité partout sur le territoire

En attendez-vous aussi une meilleure qualité du pilotage de votre promesse client ?

Le marché devait en effet être rationnalisé pour pouvoir proposer des offres nationales, avec un service de même qualité partout sur le territoire. Nous pouvons ainsi espérer avoir dans notre panel une dizaine d’acteurs principaux pour répondre à notre besoin.

Chez Conforama, nous travaillons avec Urbantz pour optimiser nos tournées. Les grands acteurs ont tous un département informatique et peuvent s’y intégrer sans difficulté. Ce qui n’est pas aussi évident pour un petit transporteur qui peut être confronté à la barrière du numérique.

Jusqu’où allez-vous concentrer votre panel ?

Nous voulons travailler avec plusieurs partenaires, en donnant chaque grande région à un transporteur pour qu’il puisse y concentrer ses forces.

Nous aurons une phase de tests de trois mois à partir de février 2025

Quel est le timing de l’appel d’offres ?

Il vient d’être lancé et finira en deux tours en fin d’année, pour un démarrage physique en février 2025, après les soldes. Nous aurons une phase de tests de trois mois à partir de février 2025,

Avez-vous conçu un cahier des charges ouvert ou plutôt directif ?

Il s’agit d’un cahier des charges très directif, notamment sur les horaires, mais aussi sur la partie technique. Nous exigeons de tous les transporteurs qu’ils s’interfacent et suivent parfaitement toutes les procédures demandées par Urbantz qui sont accolées au cahier des charges. Nous restons, cela dit, à l’écoute de leurs innovations.