Les coûts pour le transport routier de marchandises vont augmenter de près de 7 % en 2024
Par Mehdi Arhab | Le | Route et fer
Dans une infographie affichée par L’Union TLF, le Comité national routier fait savoir que les coûts du transport routier de marchandises vont une nouvelle fois considérablement augmenter en 2024. La hausse devrait s’établir à 6,8 %, cela alors que la tendance haussière ralentit dans le pays.
Dans une infographie dévoilée récemment par l’Union TLF, l’organisation professionnelle représentant l’ensemble des métiers de la chaîne du transport et de la logistique, le Comité national routier (CNR) révèle que l’inflation des coûts du transport routier de marchandises hors carburant pourrait atteindre 6,8 % en 2024. Alors qu’il semble que l’inflation ralentit en France ces derniers mois, les coûts du TRM augmentent rapidement et resteront particulièrement élevés en 2024.
La hausse des charges liées au personnel (+ 10 %) et les charges de structures, dont la prévision des hausses s’élève à + 6 %, expliquent en très grande partie l’inflation qui s’annonce. La tendance haussière touchera bien d’autres postes, notamment la maintenance (5,2 % en 2024, contre 4,4 en 2023) ou encore la détention du matériel, dont la prévision des hausses s’établit à près de 3 % pour 2024. Une hausse toutefois bien moins agressive que celle enregistrée en 2023 (4 %).
Le marché du TRM ralentit
Le CNR indique, qu’en 2023, l’inflation des coûts du TRM hors carburant a atteint en moyenne annuelle 6,3 %. Une tendance haussière tirée aussi par les hausses de salaires (et par ricochet, des charges salariales des conducteurs) à + 8 %, et des indemnités de déplacement (6,4 %). Dans son baromètre des transports de fret et de la logistique, l’Union TLF fait savoir que, comme l’a laissé́ présager le climat des affaires du TRM tout au long de l’année, les volumes du secteur s’affichent en contraction. Avec 39,9 milliards de tonnes-kilomètres au 2e trimestre, l’activité́ du pavillon français recule de 4,7 % sur un an et de 6,4 % relativement au trimestre précédent. Les entreprises du TRM ont en réaction réduit la voilure des recrutements, conduisant le secteur à perdre 4 300 salariés au 2e trimestre. Cela dans un contexte global où les échanges internationaux ne progressent que très peu. En France, de fait, le climat des affaires des transports routiers de marchandises pourrait encore s’étioler.