Logistique

FM Logistic : « Être le prestataire logistique omnicanal le plus durable »

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Olivier Mansard, le directeur des achats groupe de FM Logistic, a piloté les projets de renouvellement de la charte Achats Responsables de l’entreprise ainsi que la labellisation RFAR (Relation Fournisseurs et Achats Responsables). Une transformation progressive qui a mené à la modification des pratiques et des habitudes de son équipe d’acheteurs.

Olivier Mansard, directeur achats groupe FM Logistic. - © D.R.
Olivier Mansard, directeur achats groupe FM Logistic. - © D.R.

Propos recueillis par Stéphanie Gallo Triouleyre

Quel est le périmètre de votre poste pour FM Logistic ?

Je travaille sur la partie exploitation logistique. Je gère plusieurs centaines de millions d’euros d’achats, au service des pays sur lesquels nous sommes présents : la France, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Roumanie, l’Espagne, l’Italie, l’Inde, le Brésil et le Vietnam. A elle-seule, la France représente la moitié de notre montant d’achats. Nos principaux achats sont des achats indirects : travail temporaire, chariots, nettoyage, sécurité, espaces verts, l’IT et l’énergie. Nous avons aussi un peu d’achats directs : il s’agit surtout de consommables comme les cartons, etc.

Vous avez signé récemment la Charte « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » (RFAR). Pourquoi vous être engagé sur ce chemin ?

FM Logistic a pour ambition et exigence d’être le prestataire logistique omnicanal le plus durable. C’est inscrit dans notre feuille de route Powering 2030, avec un objectif de neutralité carbone pour nos activités d’entreposage et de réduction de 30 % de notre empreinte carbone pour nos activités de transport d’ici là. Notre adhésion à la charte RFAR s’inscrit exactement dans cette stratégie globale d’entreprise.

Nous espérons une labellisation RFAR d’ici moins d’un an

Cette charte comporte dix engagements : une relation respectueuse et responsable avec ses fournisseurs, l’éthique, l’identification de situations de dépendance, la prise en compte des problématiques RSE etc. Nous avons constaté que cette charte est, en réalité, très proche de notre propre charte d’entreprise, établie en 2017. De ce fait, nous sommes déjà assez avancés sur un certain nombre de points. Nous espérons donc une labellisation RFAR d’ici moins d’un an. Cela viendra consacrer un état d’esprit déjà en place.

Vous avez donc, en parallèle de la charte nationale RFAR, votre propre charte d’entreprise « des achats responsables » Expliquez-nous ses enjeux et ses résultats.

Notre charte achats responsables s’appuie sur quatre piliers principaux : privilégier des achats durables et locaux - nous visons 40 % de nos achats réalisés dans un périmètre de 100 kilomètres de l’exécution -, développer de vrais partenariats avec nos fournisseurs, choisir des partenaires engagés (audits RSE pour s’assurer des qualifications RSE notamment, attention à l’inclusion, etc.) et acheter avec intégrité et éthique. Toutes ces démarches permettent d’améliorer notre notation Ecovadis. Nous sommes aujourd’hui Gold.

Avant cette charte, nos acheteurs avaient des objectifs économiques et de qualité de service. Aujourd’hui, ils ont tous des objectifs d’innovation et de développement durable. Cette transformation représente un défi managérial accompagné par de nombreuses formations.

Nous allons intégrer dans nos systèmes d’information des critères d’émission de CO2 par nature de produit

Sur quels points devez-vous encore progresser ?

L’enjeu désormais est d’avoir les moyens de s’assurer et montrer que ce que nous annonçons est vraiment mis en place. Cela signifie la mise en place de KPI, vérifier que chaque acteur des achats soit garant de ces deux chartes et les respecte. Par exemple, nous allons intégrer dans nos systèmes d’information des critères d’émission de CO2 par nature de produit. A chaque article seront associés des poids et des coefficients de CO2, cela permettra à terme d’avoir un suivi précis de nos émissions.

Vous êtes en poste depuis 2022, avez-vous modifié l’organisation en place ? Quels changements avez-vous apporté ?

Notre organisation est matricielle avec des responsables achats pays qui me reportent fonctionnellement et hiérarchiquement au directeur financier local, ainsi que cinq global category managers qui me reportent aussi directement. Ensemble, nous définissons les stratégies achat et les best practices pour chacune des grandes catégories d’achat évoquées précédemment. Nous mettons en place des marchés globaux lorsque c’est possible : l’IT notamment, les chariots. Ce n’est pas possible pour certains achats comme la téléphonie mobile pour laquelle les offres sont décentralisées. Nous recherchons des synergies par groupes de pays. Pour chacune des grandes catégories d’achats, nous avons déployé des plans stratégiques autour de leviers classiques : standardisation, réduction du nombre de fournisseurs, mise en place de process…

Repères

Chiffre d’affaires : 1,7 Md d’€

Effectif : 28 000 personnes

Présence sur trois continents

Effectif achats : 32 personnes